On ne sait dire avec précision à quel âge ni en quelle occasion ils furent contaminés. Même si les symptômes n’en étaient pas toujours visibles, nul doute toutefois que pour certains d’entre eux la maladie avait frappé il y a longtemps.
D’autres évidences s’imposaient à la sagacité des Spécialistes consultés:

• Tous les antidotes de la vie quotidienne avaient été parfaitement inefficaces et ne les avaient ni guéris ni débarrassés DU virus !
• La médecine traditionnelle et même l’homéopathie administrées depuis de longs mois s’étaient révélés tout aussi impuissants à éradiquer la maladie.
  
• Une thérapie de choc s’imposait afin de tenter d’apporter un remède à ce virus qui occupait maintenant chaque jour davantage leurs pensées, a la façon d’une passion obsédante...

On sait aujourd’hui qu’ils tentèrent une thérapie de groupe basée sur le principe de l’immersion totale en milieu actif et organisé. Le hameau du Fraysse fut transformé en une espèce de sanatorium. On y constata une animation à la fois joyeuse et empressée propice à la meilleure évolution des choses. L’optimisme se lisait sur chaque visage. Le grand air pur et les séances de thermodynamique à haute dose (prodiguées par un éminent spécialiste internationalement reconnu) leur apportèrent les réponses auxquelles ils aspiraient. Un régime alimentaire particulièrement approprié permit aux uns et aux autres de recouvrer leurs forces.
Les intervenants spécialisés appelés à se pencher sur ces cas particulièrement difficiles remarquèrent immédiatement que cette année l’irréductible virus avait contaminé une population de sujets masculins de tous âges et de toute provenance géographique. Le virus frappait du Nord jusqu’au plus extrême sud de notre beau pays !

Par dévouement et pour participer à la réussite du traitement, certaines épouses particulièrement compréhensives avaient même accompagné leur cher malade, apportant par leurs attentions délicates leur contribution au bon déroulement des séances de cure.

Pendant que certains triment sur la voie depuis 6h du matin, d'autre vont en autorail prendre leur service au dépot.

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-transfusions" diverses (charbon , ballast)
-opérations (mécaniques) sur une (voiture) voyageuse de 1ere classe en détresse
-chemins de traverses à restaurer

C’est ainsi qu’on les vit une semaine durant - en Août - se démener le long des voies, dans les dépôts et dans les gares, autour des machines et des voitures, prêts à tout pour apaiser le virus dévorant qui les rongeait. .

Après plusieurs jours de ces remèdes de cheval (vapeur), avec beaucoup d’émotion, chacun reçut un diplôme dûment signé des autorités et sommités qui avaient tant œuvré dans l’ombre pour leur guérison

C’est malgré tout la mort dans l’âme qu’ils quittèrent ces lieux magiques qui avaient vu leur rétablissement.

Hélas ! De graves effets secondaires au traitement ne tardèrent pas à se faire sentir pour certains convalescents et la rémission de la maladie ne fut malheureusement pas définitive . C’est ainsi qu’il s’en suivit un certain nombre de rechutes!
LE virus était là, inextinguible, irrésistible, exigeant son tribut !
A titre de tentative de remède définitif, les plus atteints s’inscrivirent et se retrouvèrent à la S.G.V.A (1). pour entamer une nouvelle thérapie, une nouvelle vie parmi d’autres congénères fort accueillants qui avaient depuis longtemps apprivoisé le virus.

(1) Pour connaitre la S.G.V.A, suivez ce lien